Population ? Inconnue. Dans cette ville de plusieurs milliers d'habitants, le nombre de mendiants est si élevé qu'il est impossible de savoir combien de personnes y vivent réellement. La pauvreté est d'ailleurs un des plus grand enjeu de cette ville. Les grandes usines d'autrefois ont fermé il y a quelques années, entraînant la perte de milliers d'emplois. Toutefois, une partie, minuscule, de la population de Rio de Luz est très riche.

Depuis quelques temps, les soucis qui défraient les journaux ne concernent pas l'avancée de la déforestation - laquelle est stoppée mystérieusement -, mais de celle inquiétante du dénombrement de cadavres. On attribut ces derniers à quelques animaux sauvages - des jaguars, des serpents venimeux et même des crocodiles - ainsi qu'aux gangs de rues qui envahissent la ville depuis les deux dernières décennies. La police, malheureusement, n'arrive pas à endiguer le problème. C'est à dire que, d'un autre côté  quiconque à des moyens financiers peut aussi retarder l'enquête, voir la faire échouer.

Géographiquement, la ville se trouve en plein cœur de la jungle, comme si cette dernière ne s'était ouverte que pour permettre à la ville de sortir des entrailles de la Terre. Au Nord, au Sud, à l'Est ou  à l'Ouest, si ce n'est des routes et de la rivière dont la ville tire son nom, il n'y a que touffeur humide, verdure chatoyante et danger omniprésent. On voit se dessiner, quelque part à l'Est, une montagne, d'environs mille mètres de haut.

Au niveau du tourisme, Rio de Luz n'est pas Janeiro, mais durant la saison des pluies, lors de la fête de la moisson, ainsi qu'aux environs de la fête des morts, la ville croule sous les voyageurs venus de partout dans le monde. Ce sont aussi les moments de l'année où le plus de gens disparaissent, essentiellement des voyageurs. On ne les retrouve jamais.